jeudi 25 septembre 2014

Dernières heures à Fort-de-France (Martinique)

En espérant le maintient du vol Air France pour Cayenne, nous rebouclons les bagages avant de faire un petit tour au centre de Fort-de-France. Nous découvrons une circulation dense, des habitations de style hétérogène, une activité intense. Nous profitons du calme d'un petit marché aux fruits, calme soudainement perturbé par les cris de deux hommes qui semblent en désaccord.  Le ton monte et la brouille fini par des coups de coupe-coupe...
Marché aux fruits, Fort-de-France © MNHN-PNI / expédition Guyane / L.Charles
14h, la navette pour l'aéroport vient nous chercher, c'est bon signe !
15h30, embarquement, passage de la sécurité .... Le décollage se fera avec 1h de retard.
 Envol pour Cayenne © MNHN-PNI / expédition Guyane / L.Charles
Après 2h de vol, nous arrivons à Cayenne, il fait nuit. Les bagages récupérés, nous nous rendons à Kourou, à une heure de route au nord de Cayenne.
 Route entre Cayenne et Kourou © MNHN-PNI / expédition Guyane / L.Charles
C'est au port, dans l'estuaire du fleuve Kourou que nous allons embarquer sur le bateau de l'expédition pour rejoindre les îles du Salut.
Dans l'estuaire, en pleine nuit, entourés de vase et d'eau couleur chocolat, les arbres morts de la mangrove et le fort courant du fleuve donnent une illusion bien étrange....
  Attente sur le bord du fleuve Kourou © MNHN-PNI / expédition Guyane / L.Charles
Au bruit continu et régulier de l'eau qui passe avec un fort débit vient s'ajouter de temps en temps des sons, des "flouflouufff" qui dans le noir font penser à des remous en surface. En éclairant avec une lampe de poche, nous nous apercevons qu'il y a de la vie de partout : à la limite eau / vase, des centaines de petits poissons s'agitent au passage du rayon lumineux, des bancs de gros poissons-chats remontent en surface pour chasser.
 Poissons de mangrove  © MNHN-PNI / expédition Guyane / L.Charles
Voilà enfin ! Cette impression nous fait penser qu'après 4 jours de voyage, nous sommes bien arrivés en Guyane. L'aventure peut commencer.
Sans bruit, avançant doucement comme s'il glissait en surface à contre courant, notre bateau arrive, il s'amarre au ponton, nez au courant. Michel et Alice sont venus nous chercher. Michel est le marin de l'expédition, celui qui conduit les bateaux, qui s'occupe de leur  maintenance, qui assure le petit et gros bricolage. Alice est la responsable logistique de l'expédition. Nous chargeons le bateau avec nos 8 valises et 7 sacs. Michel remet les gaz pour descendre le Kourou jusqu'à l'océan Atlantique. Le fort vent dans l’estuaire nous laissait présager une mer agitée. Effectivement, les 17 km qui nous séparent des îles du Salut se sont révélés être une véritable petite aventure. Dans une nuit presque noire, la mer moutonne, les vagues font giter et tanguer le bateau. Le vent et la vitesse du navire fond que nous sommes trempés, des embruns, des paquets d'eau fouettent par tribord. Enfin, après une heure de navigation, nous arrivons aux îles, il fait noir, les affaires déposées aux chambres, nous prenons un bon repas et allons nous coucher sans même savoir à quoi ressemble les lieux. Il est déjà 1h du matin.

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